Philosophie de Conatus
« L’effort de persévérer
dans son être »
Philosophie de Conatus
C’est ainsi que le philosophe Baruch Spinoza définit le concept de Conatus en 1677 dans l’Ethique.
Conatus est une éthique au sens de l’exercice d’un art martial.
C’est aussi une ascèse.
Le Conatus d’un individu ou d’un groupe c’est l’effort de persévérer dans son être. C’est-à-dire d’augmenter sa puissance d’agir, et augmenter son pouvoir d’entrer en relations avec des individus ou des groupes qui participent de l’augmentation de cette puissance d’agir.
Les sociétés humaines sont des champs où des forces, des volontés individuelles ou collectives, se rencontrent, se composent et s’allient ou s’affrontent et se décomposent.
Un individu ou un groupe social en situation de discrimination ou de privation de droit est toujours en rapport avec une volonté ou une force, ou un ensemble de forces, entrés avec lui dans une relation qui le décompose, qui diminue sa puissance d’agir, et l’empêche de persévérer dans son être.


La souffrance et la tristesse, la résignation, qu’éprouvent un individu ou un groupe en situation d’injustice ne trouve pas sa cause dans l’individu ou le groupe en question mais dans la relation de pouvoir qui s’exerce sur lui en l’affaiblissant.
Il y a pas de situation d’injustice sans l’exercice d’un pouvoir local qui en est la cause.
Il y n’a pas de justice sans l’exercice d’une puissance d’agir reconstruite, augmentée par les rapports nouveaux dans lesquels elle est entrée, avec des volontés à quoi elle s’est alliée, et qui lui donne le pouvoir d’accomplir sa puissance et exercer son droit en transformant le rapport des forces.
Un individu ou un groupe social augmente sa puissance d’agir, rétablit la justice, entre en possession de ses droits en exerçant cette éthique, de l’augmentation de la puissance, de l’organisation tactique des rencontres.
Conatus exerce et enseigne une éthique de l’organisation et de l’action politique.